top of page

Les formes de comique

Psychologique :


«Il semble que le rire ait besoin d’un écho….c’est quelque chose qui voudrait se prolonger en se répercutant de proche en proche, quelque chose qui commence par un éclat pour se continuer par des roulements, ainsi que le tonnerre dans la montagne» affirme Henry Bergson dans son essai sur le rire et sa signification.


Le rire se transmet d’homme à homme. En effet, il ne suffit généralement que de voir quelqu’un rire, pour en faire de même à notre tour. Il s’agit, selon un neurologue spécialiste du rire, Robert Provine, d’une tendance à imiter machinalement son entourage, une sorte de mimétisme, qui provoquerait deux circuits de neurones : l’un qui détecte le rire dans l’entourage, et l’autre qui le produit. On retrouve ce phénomène pour le bâillement.

On parle également de rire contagieux : en 1962, on raconte qu’une épidémie de rire se serait déclarée dans un collège pour filles en Tanzanie. Le collège ferma étant donné que les jeunes filles ne pouvaient plus s’arrêter de rire, elles firent obliger de restées chez elles. Elle contaminèrent leurs familles et donc les villages voisins, qui durent se mettre en quarantaine pour stopper l’épidémie !


De plus, cette réaction, aussi involontaire soit-elle, permet de créer des liens sociaux plus facilement que par les paroles. Le philosophe Bergson le constate : « Si franc qu’on le suppose, le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs ». En effet, rire et parole ne sont pas liés, car nous savons qu’un nourrisson sourit, puis rit avant d’avoir prononcé son premier mot : rire est donc inné. Ainsi, on rit à la fois pour partager quelque chose avec les autres personnes, qu’on les connaisse ou non, mais aussi pour s’intégrer à un groupe. La plupart du temps, tout se fait naturellement, le rire étant très spontané.


« Notre rire est toujours le rire d’un groupe », affirme une fois de plus Henri Bergsom. Selon les expériences, on rit douze fois moins lorsque nous sommes seuls que lorsque nous sommes en groupe. Nous avons pu affirmer cela en observant notre entourage : seul, une personne qui regarde, un sketch du célèbre humoriste Gad Elmaleh, va, la plupart du temps, simplement sourire ou bien pouffer de rire, mais c’est seulement lorsqu’elle se trouve entourée d’autres personnes qu’elle va rire aux éclats ou s’esclaffer.


La blague:


Mis à part le gaz hilarant et les chatouilles, qu’est ce qui provoque le rire contagieux ? La blague peut être écrite ou dite, mais elle n’a qu’ un seul but : provoquer le rire chez ceux qui l’écoute.

La blague s’appuie sur l’humour et se présente sous plusieurs formes : ce peut être un mot, un geste, une réponse à une question ou une histoire. Plusieurs procédés sont alors employés pour que la plaisanterie parvienne à ses fins, comme le sarcasme, l’ironie, et d’autres que nous verrons par la suite.

Il y a la devinette, souvent elle fait rire même avant que celui qui l’ai posé donne la réponse, celui ci pouvant utiliser une touche d’ironie avec des exclamations comme « elle est facile celle-la, allez ! » éclat de rire assuré pour son interlocuteur à condition que la devinette en question tienne la route.

Exemple : Que dit un photographe à un poète pour le prendre en photo ?

Réponse : N’oublies pas de prendre la p(r)ose.


Le jeu de mot, est une blague phonétique, pas toujours évident à comprendre selon celui qui le crée, mais qui, compris, peut s’avérer très comique. Il s’intègre souvent dans la conversation, et joue avec des prénoms. Les blagues «monsieur et madame ont un fils / une fille » en font parties.

Exemple : Odile, une petite fille va au zoo,

elle passe devant les crocodiles qui croquent Odile ! (crocodile)

Un peu plus tôt, Odile a volé des bonbons,

elle raconte à Alig qu’elle n’a rien volé ; Alig l’a croit, mais Alig à tort (alligator).


Physiologique :


Les progrès de la science aidant, on sait aujourd’hui que le rire dépend de déterminismes internes (éléments neurologiques, cognitifs et psychoaffectifs) et externes, nommés les stimuli. Il existe une structure type du rire chez tous les êtres humains qui est universelle mais ce modèle subit des variations.

Nous sommes donc programmés génétiquement pour rire.

Les manifestations du rire peuvent être physiquement violentes : dans la typologie des rires, on distingue un rire explosif, souvent observé dans les jeux d’enfants où un rejet de la tête en arrière accompagne une large ouverture de la bouche et une vocalisation bruyante. Plus violent encore le fou rire qui est durable et incontrôlé par le sujet. Le rieur rougit, bave, pleure, son corps est secoué de spasmes à la longue douloureux et sa respiration devient difficile...cela peut être mortel.

En effet, dès son plus jeune âge, l’enfant rit également même aux éclats parfois. Mais de quoi rit - il puisqu’il ne saisit pas le langage et n’a pas d’expérience de caractère comique.

Le rire nécessite une maturation triaxiale à la fois cérébrale, neurosensorielle et neuromusculaire suffisante ; le tout implique un degré de croissance suffisant.

Le premier rire peut-être situé entre deux et quatre mois et dépend également de la richesse en stimuli de son environnement familial, entre autres. Plus précisément, on sait aujourd’hui qu’au premier semestre, les stimuli tactiles-moteurs et auditifs sont efficaces (chatouillis, baisers sur le ventre...).

Au second semestre de la vie de l’enfant, interviennent les stimuli visuels notamment ceux comportant une note de surprise ou de nouveauté (comme la mère arrivant masquée ou marchant à quatre pattes) mais aussi les stimuli sociaux (comme le jeu consistant en l’opposition apparition/ disparition).

Dans la deuxième année on assiste à une autostimulation : l’enfant se crée des situations stimulantes déclenchant son rire (comme se cacher les yeux derrière les mains et les enlever quand on demande où il est).


Les procédés :


- Le Comique est un registre littéraire, qui vise à provoquer le rire ou le sourire. En effet, il existe différents comiques :

* Le comique de gestes est un effet comique que l'acteur obtient par une gestuelle étudiée. On retrouve le comique de gestes principalement au théâtre. Par exemple : gifles, coup de bâton ou encore chutes...

* Le comique de situation est un effet comique qui est produit par la situation du personnage dans l’histoire qui est racontée (surprise, rebondissement, coïncidences, retournements, quiproquos, etc.) il implique la prise en compte d’un contexte pour être compréhensible.

* Le comique de mots est un effet comique qui est produit par les paroles (jeux de mots, calembours, niveaux de langue, répétition, etc.)

* Le comique de caractère est un effet comique qui est produit par la caricature d’un personnage en amplifiant certains traits de son caractère (traits moraux propre à une classe d’être : vices, idées.)


- Le burlesque qui se doit utiliser un style bas, familier, pour traiter un sujet grave ou même parfois sérieux. Les principaux procédés sont la caricature, la parodie, un lexique décalé.


- L’humour qui consiste à mettre le réel à distance pour en dénoncer le ridicule. Il y a également l’humour noir qui est une expression qui fait rire des situations tragiques. Il existe des procédés de mise à distance (litotes ou euphémisme, autodérision, changement de ton).


- L’ironie, il s’agit d’un registre qui consiste à se moquer en laissant entendre le contraire de ce qu’on dit ; il joue sur l’implicite et repose sur la connivence avec le lecteur. On retrouve l’utilisation de procédés comme des figures d’oppositions (antiphrases, oxymores), des figures d’atténuation ou d’exagération.


- La parodie consiste à imiter de façon caricaturale le style d’un auteur ou d’un genre littéraire.


- L’autodérision est la faculté de se moquer de soi-même, de se prendre comme objet du rire. Cette faculté est dépeinte par Baudelaire comme une forme de sagesse…c’est dire s’il est difficile de rire ou de se moquer de soi. L’autodérision est par ailleurs un concept assez riche, on se moque de soi mais on en fait également rire les autres. L’autodérision implique une prise de distance de soi par rapport à soi-même mais aussi une bonne connaissance de ses failles.


Le rire provoqué par le théatre :

Au Moyen Age :


Farce de Maitre Cuvier


Un homme doit obéir à sa femme et à sa belle-mère, qui veulent lui imposer tous les travaux du logis.

LA MÈRE - Ensuite, Jacquinot, il vous faut pétrir, cuire le pain, lessiver, ...

LA FEMME - Tamiser, laver, décrasser...

LA MÈRE - Aller, venir, trotter, courir, et vous démener comme un diable.

LA FEMME - Faire le pain, chauffer le four...

LA MÈRE - Mener la mouture au moulin...

LA FEMME - Mettre le pot au feu et tenir la cuisine nette.

JACQUINOT - Si je dois mettre tout cela, il faut le dire mot à mot.

LA MÈRE - Bon ! Écrivez donc, Jacquinot : pétrir...

LA FEMME - Cuire le pain...

LA MÈRE – Lessiver


On remarque un comique de mot, en effet il y a des énumérations qui sont disposées comme des rimes croisées (ABAB) aller/trotter et venir/courir dans la deuxième réplique de la mère.

De plus il y a une énumération sous forme de liste, on a donc l'impression que les taches que la mère et la femme donnent à Jacquinot n'en finissent pas...



Au XVI ème siècle :


Gargantua de Rabelais


L’hyperbole, notamment par le biais de la numération qui est très précise au chapitre 4 « les trois cent soixante-sept mille et quatorze de ces bœufs gras » puis, au début du chapitre 6, afin d’allaiter Gargantua, « dix-sept mille neuf cents vaches » lui sont apportées au quotidien ; au chapitre 16, lorsque Gargantua, urinant sur les Parisiens attroupés au pied de la cathédrale Notre Dame, « en noya deux soixante mille quatre cent dix-huit ».


Au XVII ème siècle :


L’Avare de Molière


Dans le monologue d'Harpagon de l'acte 4 scène 7, on remarque des effets de style qui produisent le rire chez le lecteur ou spectateur.

« Je suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon argent. » il s'agit ici d'une hyperbole renforçant son désespoir.

« Rends-moi mon argent, coquin... (il se prend lui-même le bras) Ah ! c'est moi. Mon esprit est troublé, et j'ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais » on retrouve un comique de gestes, en effet il se prend le bras lui-même comme s’il attrapait un voleur, il est perdu et devient fou ce qui fait sourire.


« Mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami ! On m'a privé de toi. » il s'agit ici d'une personnification, Harpagon associe son argent a un ami.

Il va jusqu'à s'adresser à son argent, pour lui il est indispensable à sa vie « sans toi, il m'est impossible de vivre. » il va jusqu'à faire une déclaration d'amour.

« Eh ! De quoi est ce qu'on parle la ? De celui qui m'a dérobé ? Quel bruit fait-on là-haut ? Est-ce mon voleur qui y est ? » il pose des questions rhétoriques, ce qui montre sa folie.

A travers les traits comiques du personnage d'Harpagon, Molière dénonce l'avarice.


Au XVIII ème siècle :

L’Ile des Esclaves de Marivaux

Le personnage d’Arlequin, qui est, de nature et de nom, un « bouffon » mais, dans ce passage, Arlequin rehausse son titre en faisant le « pitre » depuis qu’il sait qu’il est sur l’île des anciens esclaves. Donc, il profite de sa situation (c’est-à-dire, savoir que son maître, en cet endroit, n’a plus aucune autorité sur lui) pour faire ce qu’il n’a pas pu faire autrefois quand ils étaient à Athènes


ARLEQUIN, prenant sa bouteille pour boire.

Ah ! je vous plains de tout mon cœur, cela est juste.

IPHICRATE

Suis-moi donc.

ARLEQUIN siffle.

Hu ! hu ! hu !

IPHICRATE

Comment donc ! que veux-tu dire ?

ARLEQUIN, distrait, chante.

Tala ta lara.

IPHICRATE

Parle donc ; as-tu perdu l'esprit ? à quoi penses-tu ?

ARLEQUIN, riant.

Ah ! ah ! ah ! Monsieur Iphicrate, la drôle d'aventure ! je vous plains, par ma foi ; mais je ne saurais m'empêcher d'en rire.

IPHICRATE, à part les premiers mots.

Le coquin abuse de ma situation : j'ai mal fait de lui dire où nous sommes. Arlequin, ta gaieté ne vient pas à propos ; marchons de ce côté.

ARLEQUIN

J'ai les jambes si engourdies !...

IPHICRATE

Avançons, je t'en prie.

ARLEQUIN

Je t'en prie, je t'en prie ; comme vous êtes civil et poli ; c'est l'air du pays qui fait cela.

IPHICRATE

Allons, hâtons-nous, faisons seulement une demi-lieue sur la côte pour chercher notre chaloupe, que nous trouverons peut-être avec une partie de nos gens ; et, en ce cas-là, nous nous rembarquerons avec eux.

ARLEQUIN, en badinant.


Il « boit », « siffle », « danse », « chante » (cf. les didascalies), afin de provoquer son maitre qui est devenu esclave. Malgré le naufrage, situation triste et embarrassante (surtout pour Iphicrate), Arlequin se réjouit. À croire qu’en cet endroit, il se moque de ce qui vient de leur arriver et il se moque de la suite des événements (ils ne savent pas ce qu’ils vont devenir). Donc, on voit bien qu’Arlequin est joyeux grâce aux faits et gestes exprimés par les didascalies. C’est le comique de gestes.


Au XIX ème siècle :


Ruy Blas de Victor Hugo


Don César. Effaré, essoufflé, décoiffé, étourdi, avec une expression joyeuse et inquiète en même temps. Tant pis ! C'est moi ! Il se relève en se frottant la jambe sur laquelle il est tombé, et s'avance dans la chambre avec force révérences et chapeau bas. Pardon ! Ne faites pas attention, je passe. - Vous parliez entre vous. Continuez, de grâce. J'entre un peu brusquement, messieurs, j'en suis fâché ! Il s'arrête au milieu de la chambre et s'aperçoit qu'il est seul. - Personne ! - Sur le toit tout à l'heure perché, J'ai cru pourtant ouïr un bruit de voix. - personne ! S'asseyant dans un fauteuil. Fort bien. Recueillons-nous. La solitude est bonne. - Ouf ! Que d'événements ! - j'en suis émerveillé Comme l'eau qu'il secoue aveugle un chien mouillé. Primo, ces alguazils qui m'ont pris dans leurs serres ; Puis cet embarquement absurde ; ces corsaires ; Et cette grosse ville où l'on m'a tant battu ; - Et les tentations faites sur ma vertu Par cette femme jaune ; et mon départ du bagne ; Mes voyages ; enfin, mon retour en Espagne ! Puis, quel roman ! Le jour où j'arrive, c'est fort, Ces mêmes alguazils rencontrés tout d'abord ! Leur poursuite enragée et ma fuite éperdue ; Je saute un mur ; j'avise une maison perdue Dans les arbres, j'y cours ; personne ne me voit ; Je grimpe allègrement du hangar sur le toit ; Enfin, je m'introduis dans le sein des familles - Par une cheminée où je mets en guenilles Mon manteau le plus neuf qui sur mes chausses pend ! ... - Pardieu ! Monsieur Salluste est un grand sacripant ! Se regardant dans une petite glace de Venise posée sur le grand coffre à tiroirs sculptés. - Mon pourpoint m'a suivi dans mes malheurs. Il lutte. Il ôte son manteau et mire dans la glace son pourpoint de satin rose usé, déchiré et rapiécé ; puis il porte vivement la main à sa jambe avec un coup d'œil vers la cheminée. Mais ma jambe a souffert diablement dans ma chute ! Il ouvre les tiroirs du coffre. Dans l'un d'entre eux il trouve un manteau de velours vert clair, brodé d'or, le manteau donné par don Salluste à Ruy Blas. Il examine le manteau et le compare au sien. - Ce manteau me paraît plus décent que le mien. Il jette le manteau vert sur ses épaules et met le sien à la place dans le coffre, après l'avoir soigneusement plié ; il y ajoute son chapeau, qu'il enfonce sous le manteau d'un coup de poing ; puis il referme le tiroir. Il se promène fièrement, drapé dans le beau manteau brodé d'or.



Cet extrait est une partie de la scène 2 de l’acte IV du drame romantique Ruy Blas, écrit par Victor Hugo en 1838.


En effet, on retrouve du comique de situation tout d’abord par l’arrivée comique de Don César par la cheminée puis par son aspect déguenillé avec une accumulation « Effaré, essoufflé, décoiffé, étourdi » dans la première didascalie de la scène.

Son entrée en scène commence par une confusion comique : celui-ci ne pense pas être seul et s'adresse donc à des personnages qui ne sont pas présents, on a un comique de répétition du terme « Personne ! » l5/6.

On peut croire que Don César s'adresse directement aux spectateurs d'une manière humoristique : « Pardon ! Ne faites pas attention, je passe. / Vous parliez entre vous. Continuez, de grâce. » l2.


On retrouve ensuite un comique de gestes qui provient des didascalies puisqu’on peut facilement en imaginer tout le potentiel comique dans le jeu de l'acteur :

– « avec force révérences et chapeau bas » on a, ici, de l'exagération des saluts et des marques de politesse.

– « et met le sien à la place dans le coffre, après l'avoir soigneusement plié » on a un décalage entre le soin apporté au rangement et l'aspect miteux du manteau.


Puis un comique de paroles :

– l7 « Recueillons-nous » il y a une utilisation de connotations religieuses opposées à l'aspect du personnage et à la situation.

– l13 « Ces tentations faites sur ma vertu / Par cette femme jaune » un effet comique est produit par la présentation de Don César en symbole de vertu, victime innocente des attaques d'une dame.


Au XX ème siècle :


La cantatrice chauve de Ionesco (théâtre de l’absurde)

Extrait de la scène 7 :

Afin de provoquer un non-sens total, Ionesco utilise des procédés de langages très diversifiés. Que disent les Smith et les Martin ? Rien, ou pas grand-chose, banalités, lieux communs. Langage plat, degré zéro de la communication, tourné en dérision.


MADAME SMITH : Bonsoir, chers amis ! excusez-nous de vous avoir fait attendre si longtemps. Nous avons pensé́ qu'on devait vous rendre les honneurs auxquels vous avez droit et, dès que nous avons appris que vous vouliez bien nous faire le plaisir de venir nous voir sans annoncer votre visite, nous nous sommes dépêchés d'aller revêtir nos habits de gala.

MONSIEUR SMITH, furieux : Nous n'avons rien mangé toute la journée. Il y a quatre heures que nous vous attendons. Pourquoi êtes-vous venus en retard ?

Mme et M. Smith s'assoient en face des visiteurs. La pendule souligne les répliques, avec plus ou moins de force, selon le cas.

Les Martin, mais surtout Mme Martin, ont l'air embarrassé et timide. C'est pourquoi la conversation s'amorce difficilement et les mots viennent, au début, avec peine. Un long silence gênait au début, puis d'autres silences et hésitations par la suite.

MONSIEUR SMITH : Hm. MADAME SMITH : Hm, hm. MADAME MARTIN : Hm, hm, hm MONSIEUR MARTIN : Hm, hm, hm, hm. MONSIEUR MARTIN : Hm, hm, hm, hm. MADAME MARTIN : Oh, décidément. MONSIEUR MARTIN : Nous sommes tous enrhumés.

MONSIEUR SMITH : Pourtant il ne fait pas froid.

Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence.

MADAME SMITH : II n'y a pas de courant d'air.

MONSIEUR MARTIN : Oh non, heureusement.

MONSIEUR SMITH : Ah, la la la la.

Silence. Silence. Silence.

MONSIEUR MARTIN : Vous avez du chagrin ?

Silence.

MADAME SMITH : Non. Il s'emmerde.

MADAME MARTIN : Oh, Monsieur, à votre âge, vous ne devriez pas.

MONSIEUR SMITH : Le cœur n'a pas d'âge.

MONSIEUR MARTIN : C'est vrai.

Silence. Silence. Silence. Silence.

MADAME SMITH : On le dit.

Silence.

MADAME MARTIN : On dit aussi le contraire.

MONSIEUR SMITH : La vérité́ est entre les deux.

MONSIEUR MARTIN : C'est juste.

Silence.

Silence.



Un autre aspect de cette utilisation mécanique du langage est celui du langage en délire, qui éclate à la fin de la pièce. C’est ici que le non-sens s’exprime le plus. Les procédés utilisés pour parvenir à ces effets de non-sens sont nombreux ; en voici quelques-uns :

- onomatopées : « Oh ! » « Teuf, teuf »

- mots forgés, déformés : « cacades », « glouglouteur »

- enchaînements sonores : « Bazar, Balzac, Bazaine »


La bande dessinée


La bande dessinée devient également une source de divertissement, elle amène donc à rire :


Depuis la nuit des temps l'homme utilise le dessin pour s’exprimer. A la préhistoire déjà les hommes dessinaient des peintures pour représenter des animaux ou des personnes. Cependant l'art du dessin s'est peu à peu effacé pour laisser place à l’écriture. Plusieurs formes que nous connaissons aujourd'hui (le théâtre, la poésie ou le roman) se sont développées. Jusqu’à la fin du XIXème siècle ces genres sont restés omniprésent cependant une nouvelle forme d'expression est apparue inspirée des livres japonais appelés manga. C'est la bande dessinée.



L'histoire


La bande dessinée prit une ampleur considérable au XXe. En effet, un style très connu est apparu c'est : le Comic Strip américain avec notamment nos personnages préférés de la bande dessiné Mickey Mouse ou Tarzan. Ensuite vient un style nouveau, Les super-héros avec des groupes comme Marvels ou DC comics. La BD prend encore plus d'importance quand ils créèrent des BD pour adulte. Effectivement avant la bande dessinée était essentiellement destiné aux enfants


Les Simpson




Nous allons, dans le cadre artistique de ce TPE, présenter la fameuse bande dessinée des Simpson et en sortir tout l'aspect comique.

« Les Simpson » est une bande dessinée américaine écrite par Matt Groening. Cette BD raconte l'histoire de la famille Simpson composé de Homer le père de famille, Marge sa femme, Bart le fils aîné, Lisa la sœur de Bart, le grand père et enfin la cadette Maggie.

Elle est très populaire par son humour assez noir mettant en scène des personnages qui sont victimes d’atrocité ou d’événement peu commun entraînant chez les lecteurs un sentiment de rire. Après tout le monde n'est pas perceptible à cette humour, certaine personne trouverons ces dessins puériles et déplacés. Ces détails seront plus préciser dans la partie scientifique de cette exposé.

Dans les Simpson, les personnages sont très caricaturés de la société, tout est fait pour évoquer le rire, de l’apparence des personnages à leur façon de parler :

- Tout d'abord, par leur silhouette peu communes, en effet les personnages sont jaunes de peau.

- Puis, à travers leurs expressions comme le fameux « D'ho » de Homer pour exprimer son mécontentement.



Nous pouvons en conclure que le comique, le burlesque, l'humour, l'ironie, la parodie et l'autodérision sont des procédés qui constituent le rire de manière assez large.

En effet, ils sont à la fois présents dans le théâtre, le cinéma et la bande dessinée.














Mars 2016

bottom of page